"Les Saisons de la Vienne"
Chapelle de la Visitation, Limoges, 2025
L’installation « Les saisons de la Vienne » est conçue pour attirer l’attention sur l’eau, ses merveilles et l’urgence à les protéger. Elle présente mon rapport au monde, ma faculté d’inventer des fictions pour interroger ce que nous voulons en faire, la place que nous voulons lui donner dans le récit que constitue notre histoire collective.
Cette installation est une allégorie de la rivière Vienne, évoquée par la représentation imagée des quatre saisons. Elle symbolise le cycle de l’eau et de la vie.
Un long ruban vert de tissu concrétise le cours de la rivière comme une longue coulée de la source à la mer. Ce tissu, constituant le support des œuvres, est partagé en cinq segments.
Quatre segments témoignent de mes fréquentations les plus régulières le long de la rivière, de Saint Léonard de Noblat, Le Palais-sur-Vienne, Panazol, Limoges jusqu’à Chaillac, après Saint-Junien. Ces quatre tronçons matérialisent les quatre saisons avec la création de pastels en couleurs à l’esthétique brute et sophistiquée aux frontières de l’abstraction. Réalisés à partir de regards maintes fois portés sur les reflets incessants de l’eau, ils laissent apparaître parfois quelques éléments naturels. Des cailloux et des coquillages, collectés au fur et à mesure du temps passé à arpenter ces rives, accompagnent chaque saison.
Ces quatre tronçons débutent aux sources de la Vienne et ouvrent sur le cinquième élément qui suggère son accès à l’embouchure (après s’être jetée dans la Loire). Le tissu se déploie sur le sol comme une large arrivée dans la mer et accueille trente deux cartes postales (comme le nombre de dents) gardées depuis mon enfance. Ainsi rassemblées, elles forment un jeu à partir des mes souvenirs et témoignent d’une région que j’ai beaucoup fréquentée pour y être allée plusieurs années de suite pendant mes vacances d’été.
L’histoire des hommes n’est pas autonome, mais au contraire entièrement liée et imbriquées à celle d’autres formes de vie. Je mets en place ici, un dialogue avec un monde qui ne se limite pas à l’espèce humaine.
"un certain état d'existence"
Écuries, caserne Marceau, Limoges, 2024
Présentée sur l’estrade, cette installation réunit peintures, volumes et
écriture de mots. Elle relie l’expression visible à l’expression de la
pensée par l’écriture et me permet de « glisser » du visuel au sonore en
évoquant « certains états d’existence » que l’on peut vivre au théâtre
qui sont issus, générés, transposés, dérivés, nés de la vie.
Le projet du Collectif Art & Quartier consiste à
trouver un nouveau lieu pour chaque exposition annuelle. Cette année
nous sommes dans les Écuries de la caserne Marceau qui sont composées de
petites pièces et d’une grande salle intitulée « salle de conférences ».
Celle-ci se termine au fond par une estrade qu’on peut penser être
utilisée pour des représentations théâtrales et c’est dans cet esprit
que j’ai choisi d’investir cet espace en concevant une installation. Des
grandes peintures sur papier présentées au mur et un ensemble de volumes
posés au sol sont réunis et montrent les aspects mis en jeu dans mon
travail pictural, autour des harmonies de couleurs et des motifs autour
du floral. Ces deux formes, peintures et sculptures constituent en
quelque sorte le décor. Pour compléter cette mise en scène et être
littéralement en dialogue avec le lieu, je peins en déployant un
ensemble de mots pour exprimer des états, des changements dans le temps
comme si on se trouvait dans une pièce de théâtre. Pour cela, j’ai
récupéré des sacs en papier que j’ai d’abord peints avec un motif floral
suivi de peintures d’adjectifs qui témoignent de ressentis à mon image.
La rencontre entre ces trois formes, la peinture, le volume et
l’écriture des mots, relie l’expression visible à l’expression de la
pensée par l’écriture qui met en jeu le langage. Elle me permet de
« glisser » du visuel au sonore en évoquant « certains états
d’existence » que l’on peut vivre au théâtre qui sont issus, générés,
transposés, dérivés, nés de la vie.
"du tocsin dans ton corps de gamin"
pavillon de l'horloge, caserne Marceau, Limoges, 2023
installation dans une pièce de 36 m2
pastels 50x65cm 2021, photos peintes 70x100cm 1997
reproductions d'œuvres d'art découpées dans des hebdomadaires, photos
sur calque 2023,
sur le tapis rond placé au centre de la pièce: livres, revues et
disques 45T, ouvrages didactiques, romans policiers et pas seulement, le
tout issu de ma collection personnelle
Ma peinture est une exploration constante de l’intime, du domestique en
relation avec la mémoire. Conçu pour le lieu, « Du tocsin dans ton corps
de gamin » réunit divers éléments pour tenter d’élargir ma vie et
agrandir mon univers en ranimant des souvenirs oubliés, essorés de toute
nostalgie, relire, revoir, compléter, élucider, rassembler ce qui est
épars comme s’il devait y avoir un moment où mon expérience serait
totalisée.
"Exuvie"
pavillon de l'horloge, caserne Marceau, Limoges, 2023
installation 10x5m
10 peintures sur papier 50x65cm 2021, 20
feuilles de couleur unie, objets naturels, manufacturés, résidus
L’exuvie est l’enveloppe que le corps de l’animal a quittée lors de la
mue.
"Houla Hop"
crypte Jules Noriac, Limoges, 2022
installation, 16 peintures de 150x100cm, tissus de styles et de cultures
diverses
« Houla hop » c’est une expérimentation de la peinture en acceptant
l’accident et l’inconfort, c’est rendre tangible de la multiplicité des
forces et des influences qui traverse chaque individu, des histoires
culturelles, des liens familiaux et amicaux qui se tissent au-delà des
frontières, c’est traverser l’intime et faire ressurgir la mémoire,
c’est déambuler au sein d’installations qui semblent envahir
l’espace avec des amalgames d’objets fabriqués, récupérés… qui
fusionnent dans un équilibre fragile pour créer une architecture
imaginaire, une utopie.
"Regarde de tous tes yeux, regarde"
Irrésistible Fraternité, Limoges, 2019
2 peintures sur papier 150x130 cm chacune, tissus, vêtements, ceintures,
chaussures, boîtes, tessons de céramique, minéraux, végétaux, collection
de sables dans des pots de verre, photocopies, bureau de mon grand-père
"Rose is a rose is a rose"
Irrésistible Fraternité, Limoges, 2019
Installation de 20 m de long et 2m de hauteur dévepoppée sur l’espace
total du mur de la galerie
44 peintures et pastels, 50x65 cm, fleurs peintes en papier découpé,
fleurs en faïence
"rose is a rose is a rose" comporte la totalité des dessins réalisés de
2017 à 2019 à partir des accrochages spontanés et éphémères de mes
travaux sur un mur de mon atelier. Des fleurs peintes en papier
installées autour des dessins simulent dans un premier temps le papier
peint en symbolisant l'intérieur, et dans un deuxième temps donnent
l'apparence d'une prairie par son accumulation et par la présence de
fleurs en faïence, une ouverture vers l'extérieur.
Tous champs
Music'Arts, Coussac-Bonneval, 2018
4 peintures sur papier 250x150 cm et sculptures
Des cailloux dans l'eau de la mémoire, Uchronie II
la Halle aux Grains, Saint Junien, 2015
12 peintures sur papier 250x150 cm et sculptures
Uchronie est un néologisme du XIXè siècle fondé sur le modèle d’utopie,
avec un « u » négatif et « chronos » (temps) : étymologiquement, le mot
désigne un « non-temps », un temps qui n’existe pas. Dans la fiction,
l’uchronie est un principe de réécriture de l’histoire à partir de la
modification d’un événement du passé.
Comme une graine dans la loge de nos cœurs
Centre Culturel Jean Gagnant, Limoges, 2014
3000 photos, formats variés, 133 m2
Interprétation du plan du centre de Limoges, ville dans laquelle je
réside. Le dessin s'inscrit dans un cercle, Limoges devient ainsi
symboliquement le centre du monde. Cette installation est une invitation
au voyage et à l’imaginaire. Elle est le point de départ pour s’ouvrir
au reste du monde.
"Quel besoin d'aller faire le tour du monde pour aller compter les chats
de Zanzibar" H.D. Thoreau
musée de la Creuse, Eguzon, 2012
dessins, collages, sculptures, photographies, objets
Les créations sont liées à des contextes, des situations, un ensemble de
circonstances qui se réinventent au jour le jour.
Elles sont «
l’expression » d’états émotionnels et leurs « formes » correspondent à
des moments particuliers.
Habitants délicats des forêts de nous-même
Centre Culturel Jean Gagnant, Limoges, 2004
15 peintures sur papier 250x150 cm et sculptures,
Église de Lageyrat, Châlus
Lageyrat, Châlus, 1987
Pastels, peintures, sculptures
À l’époque, je fais des dessins au pastel et des peintures. À la visite
de l’église, il m’apparait « évident » de développer mon travail en
trois dimensions pour prendre place dans l’espace en prenant en compte
de ses particularités. Déterminante, cette expérience est depuis l’enjeu
constant de mes choix d’intervention plastique.
Baba, Nana, Dada
Peinture sur papier et grillage, 30 à 180 cm de hauteur
Ces scuptures conçues de façon autonome, sont destinées à être
présentées dans des mises en scène sans cesse renouvelées. Elles sont
combinées avec des peintures murales ou au sol pour proposer des
installations qui s'accordent aux différents espaces d'exposition.